L’Euro au travail : Carton rouge pour les salariés ?

En cette période de manifestations sportives, beaucoup de salariés peuvent se sentir frustrés de ne pouvoir suivre les matchs du fait de leur activité professionnelle. La tentation est grande d’accéder à internet via le travail ou encore de consulter régulièrement son téléphone portable pour suivre les matchs. Quoi de plus agréable également d’en discuter avec ses collègues ou même de faire des paris ?

Mais que risquent les salariés qui se laissent aller à leur engouement sportif au travail ?

Dans le cadre d’une relation de travail, le salarié a l’obligation d’être à la disposition de l’employeur durant son temps de travail effectif, c’est-à-dire durant la période pendant laquelle il effectue une prestation de travail, sous la subordination de l’employeur.

Si le salarié venait à user de ce temps de manière exagérée pour s’adonner à sa passion sportive, il risquerait une sanction disciplinaire voire un licenciement pour faute grave.

Ainsi, l’amateur de sport peut très bien débattre des matchs avec ses collègues ou regarder un match sur son smartphone ou sa tablette mais durant ses temps de pause. En dehors des pauses, ces interruptions de travail doivent être exceptionnelles et de courte durée.

Le salarié pourrait également être tenté de regarder le match directement via son ordinateur professionnel. Là encore, surfer sur internet au travail peut avoir des conséquences puisque même s’il est admis que le salarié puisse utiliser ses outils de travail professionnels à titre personnel de manière modérée, l’employeur peut encore le sanctionner par un licenciement pour faute grave en cas d’abus. En effet, les connexions internet via l’outil informatique mis à la disposition du salarié sont présumées  avoir un caractère professionnel. L’employeur a donc le droit de consulter l’historique de navigation du salarié ainsi que ses temps et fréquences de connexion.